L'Automne

L’Automne de Giuseppe Arcimboldo, fut réalisé en 1573 dans le cadre d’une série de tableaux représentant les quatre saisons, commandée de l’empereur Maximilien II de Habsbourg qui souhaitait en faire un cadeau diplomatique à l’un de ses alliés, en remerciement de son soutien pour l’élection de son fils au trône du Saint-Empire.

Une nature morte anthropomorphe Par un assemblage de fruits et de légumes caractéristiques de la période de l’année qui correspond, Arcimboldo représente L’Automne par le visage d’un homme d’âge mûr, dont les traits pourraient s’apparenter à ceux de Bacchus, dieu du vin, de la fête et de l’ivresse.

Tout en conservant l’aspect naturel de chaque élément, Arcimboldo parvient à les agencer pour former un visage. Ainsi, l’Automne est couronné de grappes de raisin associées à des feuilles de vigne, et habillé d’un tonneau éclaté, puisque les vendanges se font en automne. Son nez est composé d’une poire et sa bouche, d’une bogue ouverte laissant apparaître une chataîgne. Pour en savoir plus sur les différents éléments qui composent le visage, écoutez l’audio-guide !

Une allégorie de la vie et du pouvoir Le visage du personnage de L’Automne est emprunté à celui d’un homme d’âge mûr, dans la continuité du cycle des saisons. En effet, le Printemps a le visage d’un jeune homme, l’Été est incarné par un homme dans la force de l’âge, tandis que le visage de vieil homme de l’Hiver est composé de fruits et de légumes desséchés. Le cycle dans lequel s’inscrit la représentation de L’Automne est donc une allégorie des âges de la vie et du temps qui passe.

La représentation anthropomorphe des Saisons est également une allégorie du pouvoir du roi Maximilien II qui règne non seulement sur les hommes, mais aussi sur d’immenses territoires, reflet de sa richesse. De plus, les fruits et légumes en abondance ainsi que le caractère cyclique des saisons réaffirment la prospérité et la stabilité du règne des souverains, dans un climat politique troublé.