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Le Chancelier Rolin en prière devant la Vierge, dit La Vierge du chancelier Rolin

Le Chancelier Rolin en prière devant la Vierge, dit La Vierge du chancelier Rolin est une peinture à l'huile du maître hollandais Jan van Eyck, datant d'environ 1435.

Elle est conservée au musée du Louvre, à Paris, et a été commandé par Nicolas Rolin, alors âgé de 60 ans, chancelier du duché de Bourgogne, dont le portrait votif occupe le côté gauche de l'image, pour son église paroissiale, Notre-Dame-du-Chastel à Autun, où il est resté jusqu'à son incendie en 1793. Après un séjour à la cathédrale d'Autun, elle fut transférée au Louvre en 1805.

Histoire

La scène représente la Vierge Marie couronnée par un Ange qui plane pendant qu'elle présente l'Enfant Jésus à Rolin. Il est situé dans une loggia spacieuse avec une riche décoration de colonnes et de bas-reliefs.

A l'arrière-plan, un paysage avec une ville sur une rivière, probablement apparentée à la ville natale de Rolin, Autun en Bourgogne. Un large éventail de palais bien détaillés, d'églises, de collines, de champs, une île et un pont en tour est représenté, soumis à une lumière uniforme.

Peut-être que certaines des nombreuses propriétés foncières du chancelier autour d'Autun sont incluses dans le panorama. Une brume couvre une chaîne de montagnes au loin. Comme dans beaucoup de peintures du début des Pays-Bas, la pente des collines et des montagnes est montrée comme beaucoup plus grande que celle trouvée localement, pour un effet dramatique.

Le petit jardin aux nombreuses fleurs identifiables (lis, iris, pivoines et roses), visible à l'extérieur des colonnes, symbolise les vertus de Marie. Au-delà, deux hommes chaperonnés regardent à travers les créneaux de ce qui semble être un balcon ou un pont fortifié.

On a spéculé qu'ils pourraient représenter van Eyck et un assistant, d'après le modèle de son Portrait d'Arnolfini. Le personnage de droite porte un chaperon rouge similaire à l'autoportrait de van Eyck à la National Gallery, Londres.

Près d'eux se trouvent deux paons, symboles d'immortalité et d'orgueil, auxquels même un homme aussi puissant que Rolin pourrait succomber, dont l'intérieur possède des sources lumineuses complexes, typiques de van Eyck, avec de la lumière provenant du portique central et des fenêtres latérales.

Le chancelier, dont le caractère fort est bien rendu par l'artiste, porte un vêtement élégant, doublé de fourrure ; la Vierge, de la même taille que Rolin (une nouveauté par rapport à la tradition de la peinture gothique), est plutôt couverte d'un manteau rouge.

L'Enfant Jésus tient une croix dans sa main gauche. Le rendu perfectionniste des détails et des textures, comme les chapiteaux, le pavage à damiers, l'orfèvrerie de la couronne de l'ange ou les vêtements est caractéristique de l'œuvre de Jan van Eyck, dont celle-ci est l'un des plus beaux exemples.

Comme dans d'autres tableaux de van Eyck, la représentation de l'espace n'est pas aussi simple qu'elle n'y paraît. La comparaison des carreaux de sol avec d'autres éléments montre que les figures ne sont qu'à environ six pieds de la loggia à colonnes, et que Rolin devra peut-être se faufiler à travers l'ouverture pour sortir par là.

Beaucoup de van Eyck montrent un espace intérieur qui est en fait très petit, mais la représentation parvient subtilement à conserver un sens de l'intimité, mais sans se sentir contraint.

Objet : Q1516449 Collection : Département des Peintures du Louvre

Images et texte © Wikipedia, 2018

Vers 1435
Huile sur panneau
0.66 x 0.62cm
INV1271
Images and text courtesy of Wikipedia, 2018

Présenté par

Musée du Louvre
Musée du Louvre
Collection permanente